Laure Dubreuil, vigneronne dans le Loir-et-Cher, partage son expérience concrète d’utilisatrice du dispositif:
1. Qu’est-ce qui vous a poussée à utiliser cette mesure ?
Laure Dubreuil : Tout est parti du COVID. À ce moment-là, on a pris conscience qu’il fallait diversifier nos débouchés et développer notre entreprise à l’export. Nous nous sommes naturellement tournés vers les États-Unis, un marché où les consommateurs apprécient particulièrement les vins blancs de notre région, le Centre-Val de Loire.
Dès la première année, la prospection a porté ses fruits : nous avons pu établir des contacts sérieux. Grâce à notre déplacement aux états Unis, après un premier contact à Wine Paris, un importateur américain a validé une commande les jours suivants, puis chaque année depuis.
2. Quelles actions avez-vous pu financer et quels bénéfices en avez-vous tirés ?
L. D. : Nous avons choisi de participer à des salons internationaux, qui permettent de rencontrer un grand nombre d’acheteurs déjà qualifiés. La mesure « Promotion vers les pays tiers » permet aussi de réaliser des missions individuelles, mais je trouve qu’elles conviennent moins à la taille de nos entreprises de Vignerons Indépendants quand on débute l’export.
Nous avons donc commencé par les États-Unis, puis, cette année, nous avons tenté l’expérience en Asie, à Tokyo. Et ça a été une très belle réussite !
Cela demande de la préparation, surtout pour s’adapter aux codes culturels, mais le retour sur investissement est réel : grâce à l’aide perçue, ces participations sont devenues accessibles, et les contacts établis sont prometteurs.
3. La partie administrative est-elle lourde ?
L.. D : Le gain obtenu mérite largement qu’on se penche sur le sujet. Bien sûr, il faut un peu de rigueur pour monter le dossier, mais c’est tout à fait faisable. C’était la première fois que je déposais une demande de ce type, et j’ai pu gérer tout le dossier moi-même, du début à la fin, surtout que les fédérations départementales sont là pour répondre aux questions et aider à la constitution des dossiers.
Le seuil minimal de 10 000 euros peut impressionner, mais il ne doit pas décourager : on peut tout à fait réaliser une partie seulement du projet prévu.