Jean-Marie Fabre a représenté les Vignerons Indépendants lors de la rencontre organisée par la ministre de l’Agriculture avec les représentants de la filière viticole, ce jeudi 6 novembre. Plusieurs annonces ont été faites, mais les attentes restent fortes.
Comme elle s’y était engagée en juillet, la ministre de l’Agriculture a réuni à nouveau, le 6 novembre, les organisations représentatives de la filière viticole pour faire le point sur la situation et sur les mesures de soutien attendues.
Les Vignerons Indépendants de France étaient représentés par leur président Jean-Marie Fabre.
Les différentes organisations ont rappelé la gravité de la conjoncture : petite récolte, inflation, taxes américaines, difficultés d’exportation… Autant de facteurs qui fragilisent les domaines et les entreprises du secteur.
Ensemble, les représentants de la filière ont renouvelé leurs demandes pour obtenir des réponses rapides et concrètes :
• un programme d’arrachage à hauteur de 200 millions d’euros, financé par des crédits nationaux et européens, incluant un arrachage temporaire pour les jeunes agriculteurs ;
• la relance de la distillation, avec la possibilité de la valoriser en biocarburants ;
• la remise en place du prêt de consolidation bancaire au 1er janvier 2026, avec des critères d’accès plus adaptés et une ouverture aux caves coopératives ;
• un soutien aux prises en charge de cotisations sociales pour préserver l’activité ;
• un cadre d’usage stabilisé pour les produits de protection du vignoble, notamment le cuivre ;
• le refus de toute hausse de fiscalité dans le cadre du PLFSS ;
• la préservation du budget de l’INAO ;
• la prolongation du guichet “sécheresse” jusqu’à fin 2026.
Des premières avancées, mais des réponses encore attendues
La ministre a réaffirmé sa volonté de demeurer aux côtés de la viticulture et a annoncé plusieurs mesures :
• prorogation du guichet “sécheresse” jusqu’au 31 décembre 2026, avec une enveloppe de 10 M€ ;
• réactivation du prêt de consolidation bancaire au 1er janvier 2026 — dispositif obtenu à l’origine par les Vignerons Indépendants — avec une révision des critères d’accès ;
• un premier arbitrage pour la prise en charge de cotisations sociales au second semestre 2025 (5 M€) ;
• des travaux pour sécuriser l’usage du cuivre dans un cadre réglementaire stabilisé ;
• la poursuite d’une diplomatie économique active pour éviter toute mesure de rétorsion fiscale à l’encontre des vins et spiritueux français.
Les discussions se poursuivent par ailleurs au niveau européen sur le financement du programme d’arrachage, point jugé prioritaire par la filière.
Comme l’a rappelé Jean-Marie Fabre dans la presse spécialisée : « Plus les jours et les semaines passent, plus la gravité de la situation est perceptible. On ne peut pas, à un moment où le secteur est aussi fragilisé, prendre plus de temps ! »




