Dans une interview à la presse spécialisée, Jean-Marie Fabre appelle à une approche économique lucide de l’arrachage, au service de la valorisation et de la pérennité des domaines.
Face aux débats sur l’arrachage, le président des Vignerons Indépendants rappelle que cette mesure ne doit pas être pensée comme une simple réduction des volumes pour faire monter les prix.
L’arrachage est avant tout un outil d’adaptation des exploitations à la réalité des marchés, permettant de réduire les charges sur des parcelles peu valorisées et de concentrer l’activité sur les productions réellement commercialisées.
Dans un marché où le vin n’est plus substituable uniquement sur des critères quantitatifs, la baisse de l’offre ne garantit pas d’office une meilleure valorisation. Ce sont l’adéquation des produits à la demande et la performance économique qui font la différence.
Jean-Marie Fabre insiste enfin sur la nécessité d’articuler arrachage, restructuration du vignoble et soutien à la promotion, pour préparer l’avenir et renforcer durablement les entreprises viticoles.
Le soutien à la promotion collective, notamment à l’international, est indispensable, mais ne peut être efficace sans un vignoble restructuré et adapté au changement climatique. Aujourd’hui, seule une faible part du vignoble bénéficie chaque année de la restructuration, alors même que les besoins sont considérables.



